Se mettre au vert…
Depuis plusieurs années déjà l’œuvre de Maxime Biou s’impose à notre regard. Ou, devrais-je dire, s’invite dans notre champ de vision, celui du quotidien et des belles choses de la vie.
Si cet album d’images douces et puissantes, fruit du talent du peintre et de son empathie, habite désormais notre imaginaire avec ses animaux, ses plantes et ses portraits posés l’air de rien, le nouveau rendez-vous que nous donne Maxime chez PAL Project nous propose pour une fois, non pas de converser avec ses hôtes habituels, de circonstances, mais de nous faire voyager : nous « mettre au vert. »
Avec cette série inédite de paysages créée et réunie spécialement pour l’événement, Biou exploite enfin plus en profondeur un thème qu’il n’avait jusque-là qu'effleurer. S’inspirant de l’environnement de sa nouvelle vie après être revenu de la Casa de Velasquez, au cœur de ce charmant village nommé Marolles et de ses environs, allant du bord du canal de l'Ourcq, entre son écluse et la Ferté Milon. Maxime revient aux fondamentaux : ceux de la terre et de sa poésie qui dansent parfois avec un brin de mélancolie. Sur ses chemins de traverse, le peintre glane ici ou là de quoi nourrir son propos, toujours en y associant ce qui rend ses œuvres si particulières : sa plus fidèle amie : la lumière.
Dans cette parenthèse toute chlorophyllienne, se mêlent des paysages comme ceux de Bagnolet, l'étang du parc des Guilands, mais également son chat apaisé posant sur ce douillet canapé, autant de prétextes pour jouer tout en maîtrise avec ces empâtements qui « charpentent » et définissent tout l’art de Maxime Biou. Quant à cette plage Normande « volée » au ciel de Cabourg, elle semble dialoguer naturellement avec cette vue de Lozère, autre témoin géographique des promenades quotidiennes et méditatives de l’artiste.
Vous l’aurez compris, ce nouveau et surprenant chapitre de l’histoire du peintre va nous réjouir…une fois n’est pas coutume !
Texte : Edwart Vignot
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