Master Art Ecole Nationale Supérieur des Beaux Arts de Lyon
Ugo Sébastião est né en 1998 à Lyon où il vit et travaille actuellement. Il étudie d’abord le design à la Martinière Diderot puis commence des études artistiques pendant trois ans en Alsace, à la H.E.A.R. (Haute école des arts du Rhin), avant de retourner en Master aux Beaux-Arts de Lyon. Sa pratique s’active principalement autour du médium peinture.
“Qu’est-ce qu’un peintre ?” est une question qui lui semble problématique à titre personnel. « Je ne pense pas être un peintre ou du moins je préfère l’idée d’être un faux peintre ou simplement un artiste qui utilise la peinture, qui peut convoquer son histoire, tout en étant extérieur à ce qu’elle est et parfois dans certains gestes, bref je peux en devenir un. »
Dans cette considération de faux peintre, son travail est celui d’un monteur qui sélectionne, découpe et redimensionne plus qu’il ne fait de la peinture. Il utilise cette peinture comme un liant qui va donner une unité, rassembler différents gestes et éléments.
« J’essaye de laisser différentes couches de lecture à mes productions, que ce soit par des références à l’histoire de l’art ou les matériaux utilisés. Chaque œuvre est composée d’éléments tangibles sans être dans une logique de cause à effet. Le spectateur est à la fois traducteur et inventeur du discours par les éléments proposés. » Le choix du fragment d’une image ainsi que le recadrage que Ugo donne à ses tableaux est un acte de mise à part, l’image n’est plus simplement dans un flux de documents qu’il va glaner sur internet ou dans un dossier de recherche, mais par le dispositif du tableau peint et de l’exposition, l’image retrouve une nouvelle considération. Cet acte, ainsi que tout le reste du processus de réalisation, participent à transformer des documents pour les révéler à une autre nature.
Son emploi du médium pictural est conscient de sa charge historique et ses différentes temporalités, plutôt que de le prendre comme un fardeau il en fait une opportunité de créer. « La production culturelle postmoderne ne sait plus regarder le monde réel de ses propres yeux, l’image au sens large devient celle exprimée dans la grotte de Platon, seul moyen de perception. »* Partageant le constat que l’image est une matrice dont on ne peut se détacher, Ugo Sébastião peint pour revenir matérialiser l’image pour amener une perception accrue de notre vision, de notre époque, par la matérialité, l’espace physique de l’œuvre, ses couleurs, et ses gestes.
*Frederic Jameson «Postmodernism and consumer society» 1989.
Master Art Ecole Nationale Supérieur des Beaux Arts de Lyon
DNA option art (H.E.A.R) Mulhouse, Diplôme National d’Art
Palazzo Monti, Brescia
Halles du Faubourg, Lyon
Persistant shapes, pal project, Paris, FR
Infinite loop, Alice Monti Gallery, Londres, UK
There Will Never Be A Beautiful Suicide, pal project, Paris, FR
1er étage, Boomrang, Lyon, FR
A gorge rompue “Chant ++” Grrnd zero, Vaulx en Velin, FR
Mouvements, galerie Bacqueville, Lille, FR
Pour la beauté du geste, avec le collectif Frigo, Halles du Faubourg, Lyon, FR
Il restera le ciel, Résidence aux Halles du Faubourg, Lyon, FR
Passants, Aubes project, Temple Saint Etienne, Mulhouse, FR
Oasis (H.E.A.R), Kunsthalle Mulhouse, FR
Symétria, échantillon n°1, Saint Louis, FR
Partitions (H.E.A.R), espace multimedia Gantner